Aérodrome de Salon Eyguières – Etat des lieux provisoire

Le début de la triste comédie dernièrement appelée « projet de réhabilitation de l’aérodrome » remonte à 2018, quand Henri Pons, Maire d’Eyguières a évincé l’AUPASE de la gestion de l’aérodrome au profit d’une régie totalement inopérante et tellement provisoire qu’elle dure déjà depuis 40 mois.

Le directeur actuel de cette régie, chef cantonnier du village, est ainsi devenu le « référent sureté » d’un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique. Un comble, d’autant plus que l’intéressé a publiquement avoué n’avoir aucune connaissance en aéronautique !

Pour parfaire cette belle équipe, le Maire Pons avait également embauché un « conseiller aéronautique » en la personne de Monsieur François André, résidant à près de 300 km dans les Pyrénées Orientales. A défaut de prorogation de sa mission au-delà du mois de mars 2021, Monsieur André, par ailleurs conseiller municipal à Amélie-Les Bains, se déclarait récemment « bénévole ». Ses prestations, souvent défaillantes, ont occupé ce blog à maintes reprises.

L’AUPASE avait géré bénévolement le terrain de 1993 à 2018 et ce à la demande de la DGAC dans le cadre de l’expérimentation de la cession des 155 aérodromes dont l’État n’entendait plus assurer la gestion.

Contrairement aux allégations répétées du maire d’une gestion soi-disant « anarchique », l’AUPASE n’a eu que des félicitations de la DSAC, confirmées d’ailleurs par une des études de faisabilité diligentée en 2018 par la mairie d’Eyguières.

Durant cette période l’AUPASE a également investi plus de 520 000 € en grands travaux d’amélioration. Après l’avoir écartée de la gestion de l’aérodrome, la mairie, devenue propriétaire de l’aérodrome en 2008, s’est pourtant abstenue de rembourser le moindre Euro à l’association.

En droit, cela s’appelle un enrichissement sans cause qui, bien évidemment, doit être remboursé.

En cas de doute, nous conseillons à Monsieur Pons de se renseigner auprès de son valeureux directeur de cabinet, Monsieur Ibrahim Mboup, un ancien avocat du barreau de Marseille, qui a eu la brillante initiative d’introduire la notion de « l’enrichissement sans cause » dans le dossier des taxes d’atterrissage que la Mairie d’Eyguières continue de lever en toute illégalité sur les avions basés.

L’AUPASE quant à elle a d’ores-et-déjà saisi le Tribunal administratif de Marseille d’un recours en remboursement du montant précité de 520.000 € au titre de cet enrichissement sans cause de la commune d’Eyguières.

Selon nos informations, Monsieur Pons n’a pour l’instant pas informé son conseil municipal de ce nouveau contentieux.

Par ailleurs, rappelons que la population refuse massivement le projet du maire.

Dès 2018, une pétition s’opposant au projet SEMOP pour l’aérodrome avait recueilli plus de 11 000 signatures.

Parallèlement, Henri Pons a persisté dans la mise en œuvre de son projet.

Saisie d’une demande de permis de construire émanant de la société RAMPA, une des composantes du consortium attributaire d’un marché public en tous points irrégulier, la mairie, contrainte et forcée par les services de la Préfecture, a récemment lancé une enquête publique auprès de la population.

Cette enquête publique, close le 17 juillet 2022, a généré plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’observations, si bien que le commissaire enquêteur a demandé un délai supplémentaire de 45 jours pour la rédaction de ses conclusions.

Ce que nous savons déjà :

Parmi d’autres, les organismes suivants ont répondu à l’enquête par un avis défavorable (liste non exhaustive) :

  • Le CEN-PACA qui gère la réserve naturelle nationale des Coussouls de Crau et qui couvre 75 % de l’aérodrome.
  • Le Parc Naturel Régional des Alpilles (PNRA).
  • La Ligue de défense des Alpilles. (L.D.A.)
  • La Communauté de Communes de la Vallée des Baux. (CCVBA).
  • La LPO
  • Association « Pays Salonais en transition »
  • La FNE PACA
  • Le Député Monsieur Jean-Marc ZULESI

Attendons donc les résultats définitifs de l’enquête publique et ses conclusions.

Revenez vite sur notre site pour la suite de ce nouvel épisode d’un feuilleton qui n’en finit pas.