Adieu, Michel !

02/06/2021

Notre ami Michel Sudre nous a quittés.

Emporté en quelques semaines par la maladie, il aura été animé jusqu’au dernier jour par le souci des destinées de « notre » aérodrome.

Avec plus de 9.000 heures d’expérience en vols d’essais et d’ouverture de domaines, responsable d’un groupe de navigants, il disposait d’une grande expérience de la conduite des machines et des hommes.

Diplômé MNE de la promotion 1973 de l’EPNER, il termina sa carrière comme Chef Mécanicien Navigant d’Essais à Marignane (Sud- Aviation, SNIAS, Aérospatiale, EUROCOPTER,…).

Particulièrement attaché à la famille Dauphin, il participa à différents premiers vols et records et surviva au crash du premier prototype du Super-Puma en juillet 1980 suite à une rupture de pale en vol, ce qui lui vaudra une épaule cassée et quelques ennuis vertébraux. Il travaillera beaucoup sur Dauphin bimoteur (1er vol SA365N le 31/3/79, record du monde de vitesse Paris- Londres sur AS365N le 8/2/80, record du monde de vitesse sur base de 3km avec le Dauphin Grande Vitesse le 19/11/91) mais volera sur toute la gamme de la Société.

Passionné d’Aéroclub, il fut président de l’AC Louis Rouland de 1988 à 1992 et créa la section voltige de ce club après avoir débuté avec quelques passionnés chez Dassault Voltige à l’école Jean-Marie Saget.

Par la suite, il nouera un accord avec Dassault Voltige pour voler en commun à Eyguières, et se battera pour l’homologation de l’axe voltige à la verticale.

Pilote, mais aussi constructeur amateur appliqué, hélas il n’aura pas le plaisir de faire décoller son deuxième « Silent Twister », la maladie en ayant décidé autrement avec une rapidité déconcertante.

Autant homme de lettres que technicien, Michel Sudre aura été pour des années un des piliers de l’Aupase dans son combat pour la sauvegarde de l’aérodrome de Salon-Eyguières.

En même temps, notre blog perd un auteur brillant et perspicace.

Son bon sens et son humour nous manqueront.

Nos pensées sont aujourd’hui avec son épouse Claudette et ses fils Laurent et Erik.

Bon vol, Michel !