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La lubie éphémère de l’exploitation commerciale d’un aérodrome de loisirs et sa rentabilité plus qu’incertaine.

La mairie d’Eyguières, propriétaire depuis 2006 de l’aérodrome de Salon-Eyguières (LFNE) situé dans le parc régional des Alpilles en Provence, envisage l’ouverture de la plateforme à des capitaux privés par la création d’une SEMOP (Société d’Economie Mixte à Opération Unique). Les 1.200 usagers du terrain redoutent une envolée des redevances et la fin de l’aéronautique pour ces passionnés, pilotes et membres des clubs de pilotage.

Salon-Eyguières, un aérodrome, jusqu’ici géré en mode associatif

En 2006, dans le cadre du désengagement de l’Etat, la propriété avait été transférée à titre gratuit à la commune d’Eyguières sur le territoire de laquelle il est situé. Toutefois, l’AUPASE (Association des Utilisateurs de la Plateforme Aéronautique de Salon-de-Provence / Eyguières) qui regroupe les huit associations aéronautiques basées sur le site et qui en assurait la gestion pour le compte de l’Etat, s’était vue reconduite dans un premier temps dans ses mandats par la mairie.  C’est donc sans aucune contribution financière de la commune et grâce à l’action de ses bénévoles, que l’AUPASE a assuré la sécurité du terrain, sa conformité à la réglementation de l’aviation civile, dans le respect des contraintes environnementales, ainsi que la construction et l’entretien des pistes et des installations pour un total de 700 000 €.

Des projets d’expansion coûteux, des nuisances à craindre

En 2016, le maire d’Eyguières Henri Pons, a décidé de remettre en question ce mode de fonctionnement au seul but de tirer profit de cette grande plateforme de 200 hectares située en bordure du site protégé des Alpilles. Depuis le 1er avril 2018, la municipalité a repris la gestion de l’aérodrome en régie directe avec l’intention affichée d’en retirer des revenus, de lui donner une dimension commerciale et d’attirer une nouvelle clientèle de jets et d’aviation d’affaires. Un tel projet nécessiterait forcément des investissements colossaux pour une petite commune. De plus, d’importantes nuisances pour les riverains sont à craindre si l’aviation d’affaires venait à fréquenter le site.

Les usagers s’organisent pour défendre la vocation d’un aérodrome de loisirs, accessible au plus grand nombre

De leur côté, les usagers ont demandé l’intervention de la sous-préfecture d’Aix-en-Provence et celle de la DGAC qui ont tenté en vain une médiation. Face à la détermination du maire, l’AUPASE a décidé d’introduire un recours devant le Tribunal administratif de Marseille et de mobiliser la communauté aéronautique.

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